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Prévenir les risques électriques lors de Prévenir les risques électriques lors des chantiers

Des dispositifs de détection des champs électromagnétiques limitent le risque de formation d’un arc électrique et d’accrochage d’une ligne électrique.

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Attention, danger ! Les chantiers de récolte sont les plus sensibles au risque d’accident par électrocution. « Auparavant, le risque électrique était lié à la formation d’un arc, insiste régulièrement Éric Perrin, conseiller en prévention des risques­ professionnels à la MSA. Mais avec l’augmentation de la hauteur des machines, jusqu’à 6,34 m pour des ensileuses ou des arracheuses de betteraves, on accroche les lignes. Le risque est que le chauffeur ne se rende pas compte qu’il est entré en contact avec la ligne, comme dans le cas de Vincent­ Bertrand, qui est descendu de son ensileuse car il a aperçu des flammèches. Et là, c’est l’électrisation assurée. » Vincent Bertrand, c’est ce jeune éleveur de Bouvellemont, dans les Ardennes, qui a accroché une ligne électrique avec la machine de la Cuma. Il a perdu ses deux jambes et l’agriculteur qui s’est porté à son secours est décédé. Ce tragique accident a été très médiatisé, en particulier dans le Grand-Est, ce qui a entraîné une prise de conscience­ de nombreux agriculteurs et entrepreneurs.

En sécurité pour 3 500 euros

À ceux qui le contactent pour trouver une solution technique, Éric Perrin propose un dispositif de détection des lignes électriques. Un capteur placé sur le toit de la cabine détecte la présence du champ électromagnétique. Le capteur est calibré pour les lignes 20 000 volts, qui sont celles qui génèrent le plus d’accidents en agriculture. Dès que la moissonneuse-batteuse ou l’ensileuse s’approche à 25 mètres d’une ligne électrique, un signal sonore avertit le chauffeur en cabine. Ce dernier peut alors prendre les mesures nécessaires comme fermer la trémie ou replier la vis. Ensuite, il appuie sur un bouton pour valider le fait qu’il a pris conscience du problème. Cela évite d’avoir le signal sonore en permanence. Le dispositif s’active automatiquement dès que la moissonneuse travaille, il n’y a aucune action particulière à faire pour bénéficier de cette protection.

Le système est calibré en fonction des observations du chauffeur. Il coûte environ 3 500 euros mais peut bénéficier d’une subvention de la MSA.

Former le chauffeur

Le dispositif de détection ne suffit pas à sécuriser entièrement un chantier. La MSA recommande aux agriculteurs d’informer les chauffeurs de Cuma et d’ETA sur les risques électriques de chaque parcelle, en remplissant des fiches d’information mises à disposition. Car le détecteur ne fait pas tout et il doit être couplé à une conscience du risque. Un risque invisible, qui tue chaque année lors des chantiers de récolte.

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